Témoignage Umut Clik-Road 91

Publié le 08/04/2015
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 Témoignage entretien avec Umut...Clik-Roadien de l'Essonne

 

 

 

 Le parcours d'Umut avant de devenir un Clik-Roadien

 

 

Umut a 30 ans. Il commence sa vie professionnelle en tant qu'éducateur sportif au CS Bretigny. A 20 ans il entraine les 18 DH (Division d'Honneur) à Bretigny.

Il a aussi sa musique, il sort des disques et fait des concerts. A un moment, la musique l'éloigne des terrains et pendant 3/4 ans il s'y consacre pleinement.

Puis retour au foot en tant qu'entraineur et en tant que salarié téléopérateur chez Free. Il a alors un bon revenu.

Puis tout change lorsque 2 événements se produisent dans sa vie:

  • Il apprend qu'il va devenir papa
  • Il  rencontre Manuel Bonnet

Il sent que sa vie doit prendre un nouveau départ: il faut continuer à prendre du plaisir mais il faut un but, un objectif, une motivation au travers d'un projet de long terme. Ce projet doit concilier sa volonté de continuer à rendre service, à former, à accompagner,  mais aussi créer un revenu financier perenne.

Etre à son compte tout en alliant le foot et dans son travail continuer à donner de l'aide aux gens, voilà une motivation suffisante pour se lancer en janvier 2015 avec Clik-Road.

 

Son démarrage Clik-Road

 

"Aujourd'hui, sur les 4 chauffeurs que j'ai embauché, 3 jouent au foot avec moi: des mecs qui ont joué cfa ou national qui sont en fin de parcours et qui sont réceptifs à un discours sur l'après-foot: mais j'intègre aussi des plus jeunes: par exemple, un de mes chauffeurs qui a 24 ans travaillait avant dans un drive 39 h / semaine pour 1.100 EUR et jouait au foot dans mon club. Le deal, c'est de leur proposer un emploi le temps de les former, et qu'en parallèle ils passent l'attestation de transport pour se mettre à leur compte.

J'ai aussi des sous-traitants car le 91 est vaste et certaines courses ne seraient plus rentables si je devais faire 80 kms pour chercher le client. Donc lorsque j'ai un volume d'affaire suffisant, je choisis des sous-traitants locaux.

 

L'assistanat

 

"M.Bonnet (DG de Clik-Road) pense comme moi que l'assistanat c'est une addiction. C'est quelqu'un de concret: il a de la matière à proposer: s'il m'a dit "viens avec moi" c'est qu'il avait quelque chose en tête.

Sur le secteur du 91, j'ai donc eu de la chance que la centrale puisse me donner du travail très vite. Mais ATTENTION: tu es indépendant: le boulot que t'apporte la centrale ne peut pas venir que de la centrale. Sinon ça devient de l'assistanat et c'est une drogue dure...tu dois te trouver des clients. Moi mes chauffeurs sont embauchés dans cette idée qu'ils deviendront des indépendants pas des dépendants: au début je leur apporterai des courses, mais c'est du maquillage: leur activité doit dépendre avant tout de leurs propres démarches commerciales.

Le projet Clik Road, si tu sais ce que c'est que le dur, tu exploseras tout: il faut se bouger ne pas avoir peur de taper aux portes, de laisser des cartes, de faire de la pub de faire marcher son réseau...là c'est l'étape Costards Cravates et on y va. Et avec ce qu'on aura démarché: on pourra prendre de nouveaux chauffeurs, les former pour qu'ils deviennent à terme nos futurs sous-traitants.

Et là le projet Clik Road donne tout son sens à mes objectifs: aider des gens sans en attendre une quelconque reconnaissance, mais certainement une fierté et un intérêt bien compris: car leur futur réussite, c'est eux qui la construiront.

  • J'ai formé 10 joueurs qui sont devenus des professionnels et une centaine qui joue en CFA,
  • J'ai donné des cours d'écriture et aidé des gens à se lancer sur scène musicalement,
  • Maintenant je forme des joueurs de foot à devenir chauffeurs, puis un jour leurs propres patrons.

 

"A 24 ans on a le droit de se casser la gueule."

 

"Je dois lutter contre quelques idées reçues car en France, entreprendre ça semble insurmontable. On est complexé de l'argent de l'échec. Quand un mec tente 2/3 trucs ça parait exceptionnel. Mais non c'est normal.

On est paralysé par la peur de l'échec et du coup on n'ose pas entreprendre...Mon discours que je tiens aux jeunes c'est que vous avez le droit d'essayer et même de vous casser la gueule ça peut vous arriver. Vous avez le droit de vous planter...mais surtout la possibilité de réussir.

Paolo Coello a écrit deux recueils qui sont des nouvelles de 1 à 3 pages: "Comme un fleuve qui coule" et "Mektoub". Une de ces nouvelles m'a marquée: elle raconte l'histoire d'un mec qui prie Dieu tous les jours "faites que je gagne au loto...faites que je gagne au loto...": pendant des années il lui demande la même chose: au bout de sa vie: il n'a rien gagné et il interroge Dieu: "pourquoi tu ne m'as jamais fait gagné au loto ? Je t'ai prié pendant 20 ans, j'ai été honnête, droit, fidèle..." et Dieu de répondre "c'est parce que tu as jamais joué"...

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